Pascal TROESCH

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Il est pro CND

Il nous raconte sa passion pour ce métier

 

ECND Academy : Pascal, comment avez-vous découvert les CND ?

P.T : Je suis arrivé en 1999 chez Safran Landing Systems à un poste où l’on diagnostique les pièces de trains d’atterrissage en réparation.

L’entreprise compte plusieurs unités de production : Roues et freins, systèmes et équipements, et MRO où l’on assure la maintenance sur les trains d’atterrissage d’avions. J’ai découvert les CND, au travers de l’étroite collaboration que j’entretenais avec ce service sur mon premier poste. Safran m’a offert les opportunités de me former pour obtenir les certifications niveau III en ressuage et magnétoscopie. 

 

Qu’est-ce qui vous a plu dans les CND ?

P.T : Tous les jours ça change !

On travaille sur des géométries, des matières différentes… d’une pièce à l’autre, c’est diversifié et jamais rébarbatif. À chaque nouvelle pièce il faut réfléchir à comment la contrôler et rédiger de nouveaux protocoles.

 

Vos méthodes de CND de prédilection ?

P.T : Je suis certifié au travers du comité sectoriel aérospatial en contrôle ressuage et magnétoscopique. J’ai également une certification suivant EN4179 en contrôle par bruit de Barkhausen délivrée par SAFRAN. En CND, on n’utilise jamais une seule méthode ! Elles sont toutes complémentaires et les méthodes de fabrication comme les méthodes de contrôle évoluent! 

Exemple : on commence à contrôler des pièces réalisées à l’aide d’imprimante 3D (Fabrication additive).

Votre carrière dans les CND est à ce jour 100% Safran ?

P.T : J’ai toujours voulu entrer à Safran à Molsheim, en Alsace d’où je suis originaire…


À Safran, il y a une grande diversité de métiers, une forte volonté de faire évoluer les compétences des collaborateurs et de nombreuses possibilités de mobilité interne.


Nous avons des sites en Alsace, en Bretagne, dans les Pyrénées-Atlantiques, un peu partout en France, en Europe et à travers le monde. Pour les formations et les certifications, on se déplace régulièrement dans des centres agréés ou alors sur notre propre campus. L’entreprise a un intérêt à nous faire évoluer, la structure est confortable et l’activité a du prestige. 

 

Les qualités indispensables aux CND ?

P.T : Force de caractère, rigueur et respect des règles !

 

La tâche la plus difficile selon vous ?


P.T : Préparer les audits Nadcap, des audits externes extrêmement pointus ! Ça fait partie du job et c’est une bonne opportunité d’amélioration.


Et la tâche la plus cool pour vous ?


P.T : Faire partie de la communauté de formateurs en interne, ça c’est sympa ! Aider un collègue à préparer sa certification ou encore « challenger » un fournisseur pour le développement d’un nouveau moyen de contrôle spécifique à notre activité.

 

Métier, carrière, vous êtes comblé ?

P.T : Quand j’étais jeune j’étais loin d’imaginer l’évolution de carrière que j’aurai grâce aux CND. Dans ma vie privée, j’ai pas mal de loisirs techniques (Impression 3d, électronique, construction de télescope pour de l’astronomie amateur, etc…) et je retrouve ce côté « Géo Trouvetout » dans mon travail !

 

Vous prenez des alternants en CND ?

P.T : Oui, et ils ont tous trouvé un job immédiatement après cette expérience, à Safran ou ailleurs.

On les encadre, on les forme et à Molsheim, on leur fait passer une certification en parallèle de leur cursus universitaire pour qu’ils gagnent en autonomie. Leur cursus se termine souvent fin août, c’est un support non négligeable durant les périodes estivales.

L’écoute, la rigueur et l’acuité visuelle sont des qualités
importantes pour un alternant. Attention, en fonction de la méthode mise en œuvre il ne faut pas être daltonien !

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