Jean-François NOLLEY

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Il est pro CND

Il nous raconte sa passion pour ce métier

 

ECND Academy : Comment avez-vous découvert les CND ?

J.F : J’ai toujours voulu faire de la technique. Je m’étais orienté dans le génie mécanique mais je m’ennuyais. J’ai vu une annonce porte ouverte, au moment du boum du nucléaire, et dès la visite ça m’a plu !

J’ai trouvé ça exaltant…

 

À vos débuts, en tant que prestataire, vous avez beaucoup voyagé ?

J.F : Oui, pendant 3 ans, pour l’AINF (Association des Industriels du Nord de la France) je faisais des contrôles CND qui m’emmenaient loin : du métro de Lille au gazoduc de Sibérie, de plateformes pétrolières en mer du Nord à des méthaniers.

Un souvenir plein d’adrénaline ?

J.F : Le jour où nous avons arrêté un bateau avec 16 000 véhicules dessus ! Sur ces voitures, l’acier des cardans n’était pas le bon acier. J’ai identifié les véhicules dotés de cette pièce et la livraison a été  stoppée à temps.

 

Ce qu’on ne sait pas des CND selon vous ?


N.L : C'est leur diversité ! Il y a du CND dans le jouet, dans l’alimentaire… Chez un fabricant très connu de fromage, les meules font l’objet de CND pour contrôler qu’il n’y a pas de casse de pièce dans le fromage.

 

Ce qui vous plait le plus dans votre métier ?

J.F : C’est un métier passionnant où il n’y a pas de routine !

On n’est jamais confronté au même problème et ça c’est intéressant. Vous devez apporter des soutions, être autonome…

C’est vous l’expert du domaine !

 

Comment se décompose votre agenda ?

J.F : 1/3 de rédactionnel : procédure de contrôle, instruction, transcription de la demande du client 
à nos machines…

1/3 de rencontres avec clients, pour l’étude des spécifications et la proposition des CND adaptés.

1/3 d’imprévus, de pannes, d’accidents… qui font le sel de notre travail, entraînent des analyses, des recherches et des résolutions !

 

Selon vous, qu’est-ce qui fait un bon apprenti en CND ?

J.F : Être curieux, vouloir toujours en apprendre un peu plus et assurer sa veille technologique.

Quelles sont les qualités d’un pro des CND ?

J.F : Un bon niveau technique, être curieux techniquement et aimer le challenge !

Dans les CND, quand on a atteint la certification niveau 3, on ne peut pas s’endormir sur ses lauriers…

 

Votre mot, non pas de la fin… mais de l’avenir ?

J.F : La terre est vaste et l’industrie est en perpétuel mouvement. Grâce au CND, on arrive à le toucher du doigt. Nés dans l’industrie de pointe, on commence maintenant à voir les CND en téléphonie, en navigation de plaisance pour la sécurité du navigateur… Saviez-vous qu’en papeterie ce sont les CND qui valident le grammage de votre feuille à 80g ?

Et quand Dassault reçoit des commandes de Rafales… ils cherchent à recruter des pros des CND.

Pas d'industrie 4.0 sans essais non destructifs

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